Cet automne, la Galerie Simine Paris exposera les œuvres de Farhad Ostovani, du 21 au 24 novembre 2024. À travers cette sélection, Ostovani présentera trois séries de son travail, Magnolia, Arbre et Montagne, qui mettent en lumière sa capacité à magnifier la nature par un regard épuré et contemplatif.
Il faut regarder un tableau d’Ostovani de près pour le croire. On pourrait presque entendre une mélodie de Bach et voir l’ombre d’une feuille danser sur sa toile. Dans l’univers foisonnant de l’art, où couleurs et coups de pinceaux se disputent l’attention du petit monde de la culture, le style d’Ostovani représente l’esprit inverse : celui de la retenue, de l’essentiel.
Né en 1950 à Lahidjan, au nord de l’Iran, dans cette province verdoyante de Gilan bordée par la mer Caspienne, Farhad Ostovani est profondément marqué par les paysages de son enfance. Les montagnes majestueuses de l’Alborz, les forêts luxuriantes et les plaines fertiles du nord de l’Iran nourrissent un imaginaire qui se retrouvera, bien des années plus tard, sur ses toiles. Le maître de la retenue et du minimalisme non conventionnel plonge dans la peinture dès l’âge de douze ans, bien avant d’entreprendre des études aux Beaux-Arts de Téhéran, puis à Paris, où il affine son regard et son approche visuelle pour y trouver sa patte, son style propre.
Classer Farhad Ostovani, c’est essayer de faire rentrer un nuage dans une boîte. Son œuvre se rattache à l’expressionnisme figuratif, mais elle flâne volontiers du côté du minimalisme et de l’abstraction. Ses tableaux préfèrent les chuchotements aux cris stridents et, parmi ses sujets de prédilection, on retrouve des paysages sereins : des montagnes, des grappes de raisin, des arbres, des feuilles… Ostovani est assurément un poète de la nature.
Ses compositions soufflent une simplicité travaillée, comme si l’artiste cherchait systématiquement à capter l’essence de ce qu’il peint : un horizon à peine esquissé, une feuille suspendue dans le vide. Son minimalisme prône un dialogue silencieux entre le visible et l’invisible. Regarder un Ostovani, c’est sentir l’espace autour de soi s’élargir, comme si les montagnes et les vignes s’invitaient directement dans la pièce.
Ostovani fonce de tout son être, à travers toutes les disciplines artistiques, vers ce qui l’émeut. Peinture, musiques, poésie… L’essence, toujours l’essence.
Cet automne, la Galerie Simine Paris exposera ses œuvres du 21 au 24 novembre 2024. À travers cette sélection, Ostovani présentera trois séries de son travail qui mettent en lumière sa capacité à magnifier la nature par un regard épuré et contemplatif.
– Magnolia, Montagne, et Arbre – Chaque série offrant au visiteur une rencontre intime avec la nature, révélée à travers les compositions poétiques et minimalistes de l’artiste.
Une œuvre signée Farhad Ostovani est une invitation à ralentir, à embrasser la quiétude et le bonheur d’un regard prolongé. Elle rappelle, dans un monde pressé, où tout nous pousse à balayer du regard et à passer d’une image à l’autre d’un simple geste, que la contemplation est une forme de résistance.
Farhad OSTOVANI : Withdrawing from the Noise
This fall, Simine Paris Gallery will present an exhibition of Farhad Ostovani’s works from November 21 to 24, 2024. Through this selection, Ostovani unveils three series—Magnolia, Tree, and Mountain—each highlighting his ability to elevate nature with a refined and contemplative gaze.
You have to look closely at an Ostovani painting to believe it. You might almost hear a melody by Bach and see the shadow of a leaf dancing on his canvas. In the bustling world of art, where colors and brushstrokes compete for the attention of the cultural scene, Ostovani’s style embodies the opposite spirit : one of restraint and essentialism.
Born in 1950 in Lahidjan, in northern Iran, in the verdant province of Gilan bordered by the Caspian Sea, Farhad Ostovani was profoundly influenced by the landscapes of his childhood. The majestic Alborz Mountains, the lush forests, and the fertile plains of northern Iran have fueled an imagination that would, many years later, find expression on his canvases. This master of restraint and unconventional minimalism began painting at the age of twelve, long before pursuing studies at the Fine Arts Academy in Tehran and later in Paris, where he refined his eye and visual approach to develop his own unique style.
Trying to classify Farhad Ostovani’s work is like trying to put a cloud into a box. His work aligns with figurative expressionism, yet it leans effortlessly toward minimalism and abstraction. His paintings favor whispers over loud cries, and among his preferred subjects are serene landscapes: mountains, clusters of grapes, trees, leaves… Ostovani is undeniably a poet of nature.
His compositions breathe a carefully crafted simplicity, as if the artist is constantly seeking to capture the essence of what he paints: a barely sketched horizon, a leaf suspended in empty space. His minimalism invites a silent dialogue between the visible and the invisible. Looking at an Ostovani painting makes the space around you feel larger, as though the mountains and vineyards have invited themselves directly into the room.
Ostovani throws himself fully into every artistic discipline that moves him—painting, music, poetry… always searching for essence.
This fall, Simine Paris Gallery will exhibit his works from November 21 to 24, 2024. Through this selection, Ostovani will present three series of his work that highlight his ability to elevate nature through a refined and contemplative gaze.
– Magnolia, Mountain, and Tree – Each series offering visitors an intimate encounter with nature, revealed through the artist’s poetic and minimalist compositions.
A work by Farhad Ostovani is an invitation to slow down, to embrace the quiet and the pleasure of prolonged viewing. In a fast-paced world, where we’re constantly encouraged to skim and scroll from one image to the next with a quick flick, his art reminds us that contemplation is a form of resistance.