Simine Paris est fière de présenter une nouvelle exposition de Farhad Ostovani, artiste d’originne iranienne dont l’œuvre poétique et profondément enracinée dans les paysages de son pays natal transcende les frontières culturelles et géographiques. Né près de la mer Caspienne, Ostovani puise son inspiration dans les divers paysages de la province de Guilan: montagnes majestueuses, forêts luxuriantes et plaines fertiles. Formé aux Beaux-Arts de Téhéran puis aux Beaux-Arts de Paris, après de nombreux voyages, c’est à Paris que Farhad Ostovani a établi son où il vit et travaille aujourd’hui.
« Classer Farhad Ostovani, c’est essayer de faire rentrer un nuage dans une boîte. Son œuvre se rattache à l’expressionnisme figuratif, mais elle flâne volontiers du côté du minimalisme et de l’abstraction. Ses tableaux préfèrent les chuchotements aux cris stridents et, parmi ses sujets de prédilection, on retrouve des paysages sereins : des montagnes, des fleurs, des arbres … Ostovani est assurément un poète de la nature ».
Farhad Ostovani, est né le 14 octobre 1950 à Lahijan, dans le nord de l’Iran. Sa passion pour la peinture et le dessin a débuté tôt dans sa vie. A 12 ans déjà il copiait les maîtres européens et les œuvres russes du début du XXe siècle. Diplômé des Beaux-Arts de l’Université de Téhéran puis de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris qu’il intègre en 1974, et après de nombreux voyages, c’est à Paris que Farhad Ostovani installe son atelier et où il vit et travaille aujourd’hui.
Le travail de Farhad Ostovani a été largement exposé dans des galeries et musées prestigieux à travers le monde et notamment à Los Angeles dans les galeries Herbert Palmer, Louis Stern Fine Arts et William Turner et à Washington, dans les galeries Robert Brown et Jack Rasmussen. En Europe, de nombreuses expositions lui ont été consacrées notamment à Amsterdam au musée de la Maison de Rembrandt et à Rome au musée Wolfsonian de Nervi.
A partir de1994, son amitié et collaboration artistique avec le poète Yves Bonnefoy mène à de nombreuses expositions et publications, dont un recueil de textes de Bonnefoy sur l’art d’Ostovani, publié en 2013 par les Éditions des Cendres. En 2014, le poème d’Emily Dickinson « J’étais morte pour la beauté », traduit par Bonnefoy, accompagné de six gravures sur bois et lithographies d’Ostovani remporte le prix Jean-Lurçat de l’Académie des Beaux-Arts.
En 2020-2021, une rétrospective des œuvres de Farhad Ostovani a été organisée au Musée d’Art et d’Archéologie de Périgueux. Ses œuvres récentes explorent des thèmes comme Les Trois Arbres, Iris noir, et Nuages, intégrant des éléments de maîtres qu’il admire, comme Fra Angelico et Mondrian
Les Oeuvres

Montagne Rouge
Montagne Rouge de Farhad Ostovani invite le spectateur dans un paysage méditatif où les tons terreux des collines incarnent une intemporalité et une sérénité profondes. Les riches nuances rougeâtres des montagnes semblent vibrer des souvenirs d’un terrain ancien, tandis que le dégradé doux du ciel suggère le passage d’une journée paisible. Cette œuvre, peinte en 1994, reflète la maîtrise d’Ostovani à équilibrer abstraction et réalisme, évoquant non seulement un lieu, mais aussi un sentiment—celui de la quiétude et de la connexion à la permanence de la nature.
Parfaitement équilibrée entre simplicité et profondeur, Montagne Rouge s’adresse à l’expérience universelle de l’humain face à la majesté du monde naturel. C’est un hommage aux paysages qui nous façonnent et nous définissent, créé avec une main d’artiste qui honore le détail sans jamais l’alourdir.


Magnolia 04
Dans cette aquarelle rehaussée de pastel, Magnolia, Farhad Ostovani capture la fragilité et la grâce éphémère de la fleur épanouie. Les pétales blancs, délicatement rendus, contrastent avec les tonalités sombres et mystérieuses de l’arrière-plan, évoquant à la fois la pureté et la fugacité de la vie. Le choix d’un papier ancien ajoute une profondeur nostalgique à l’œuvre, comme si la mémoire du temps passé imprégnait chaque trait.
Magnolia témoigne de l’attention minutieuse qu’Ostovani porte aux détails naturels et de sa capacité à transmettre une poésie silencieuse à travers des gestes précis et une palette subtile. Cette œuvre invite le spectateur à s’arrêter, à contempler, et à ressentir la beauté intemporelle des choses simples.
Magnolia 04
Aquarelle pastel sur papier ancien, Pastel watercolor on old paper
29.5 x 42 cm, 11 5/8 x 16 1/2 inches
2008
PA-FAOS2008-0004